Cours en ligne – initiation à l’apiculture 2022

Découvrez l’apiculture à votre rythme, en ligne, de manière ludique et interactive. Vous apprendrez ainsi les bases nécessaires pour acquérir et entretenir vos premières ruches.
Durée : 7h00 heures

Profils des stagiaires : Tout public

Objectifs :

  • Comprendre le fonctionnement d’une colonie d’abeilles
  • Connaître les règles de sécurité et législation
  • Savoir comment ouvrir une ruche en sécurité
  • Savoir comment faire des essaims
  • Savoir comment récolter le miel
  • Savoir comment préparer les ruches à l’hivernage

Dans le cadre d’un partenariat avec APINOV, bénéficiez d’un tarif préférentiel (135€ TTC au lieu de 150€ TTC), en indiquant le code MELLIFERT10 lors de votre commande en ligne.

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Contenu de la formation

Module 1 : Biologie de l’abeille et organisation d’une colonie

  • Qu’est-ce qu’une abeille ?
  • Les différentes castes et métiers des abeilles
  • Le couvain et le cycle de vie de la colonie
  • La reine et l’essaimage

• Module 2 : Créer son rucher ; Réglementation, emplacement et matériel

  • Obligations de l’apiculteur
  • Choisir son emplacement
  • Les différents modèles de ruches
  • Choix et coût du matériel

Module 3 : Ouverture de ruche

  • Le matériel et la sécurité au rucher
  • Manipuler les cadres avec douceur
  • Lecture des cadres et recherche de la reine

Module 4 : Produire ses essaims

  • Pourquoi faire des essaims artificiels ?
  • Les différentes méthodes de production d’essaims
  • Le choix du remérage

Module 5 : Pathologie et hivernage

  • Les maladies et moyens de lutte
  • Les méthodes de prophylaxie
  • Traitements de la varroose
  • Préparer et nourrir ses colonies pour l’hiver

Module 6 : Récolte et extraction du miel

  • Quand et comment récolter le miel ?
  • Extraction de miel et mise en pots
  • Les autres produits de la ruche

Synthèse : Calendrier apicole

  • Évolution des colonies sur l’année et moments critiques
  • Les principales visites et opérations de l’apiculteur

Organisation de la formation

Equipe pédagogique
Profil du ou des intervenant(s) : Formation en ligne construite par des formateurs d’Apinov avec une expérience de 5 ans minimum en apiculture.
Responsable de stage : Elise POISSON, Chargée de communication et Responsable formation

Moyens pédagogiques et techniques

  • Mise à disposition d’une plateforme de formation en ligne
  • Exposés théoriques avec supports de formation vidéo et écrits
  • Jeux interactifs de mise en application des connaissances
  • Guide et support technique en cas de difficultés d’utilisation des outils numériques
  • Forum d’échanges avec les formateurs et les autres participants (expression des attentes, besoins ou difficultés)
  • Fourniture de documents numériques à la suite de la formation

Deux nouveaux livres en janvier 2022

Ce vendredi 21 janvier 2022 marque la sortie officielle de deux nouveaux ouvrages :

  • Mon cahier d’apiculteur. Pour suivre vos visites au rucher. Vous y trouverez de nombreux tableaux à remplir, notamment l’indispensable registre d’élevage ou encore le cahier de miellerie. Petit format, 7,5€
  • 12 mois avec mes ruches, le guide pour prendre soin de mes abeilles et intervenir au rucher toute l’année. Cet ouvrage revient sur les rappels et bonnes pratiques qui s’imposent tout au long de la saison apicole. Même petit format, 12,95€

 

Reines et cellules royales

Nous vendons et expédions des reines vierges ou fécondées et cellules royales à 3 et 10 jours après le greffage.
Génétique : caucaso-noire utilisée sur notre exploitation depuis plus de 35 ans.

Génétique des cellules et reines vierges :

  • noire,
  • caucasienne,
  • Buckfast (sur demande).

Agenda 2019 de l’Apiculteur

Publié en août 2018.

Nouvelle édition de l’Agenda Rustica 2019 de l’Apiculteur, coécrit avec Gilles Fert. Un carnet de bord regroupant des astuces, rappels, et floraisons mellifères semaine après semaine.

Les abeilles, des ouvrières agricoles à protéger

Publié en février 2018.

Participation à l’ouvrage collectif dirigé par Axel Decourtye, Directeur Scientifique de l’Institut Technique et Scientifique de l’Apiculture et la Pollinisation (ITSAP-Institut de l’Abeille). Écriture du chapitre 7 (partie 3) “L’apiculture, une micro-filière au cœur de grandes problématiques“, avec Sophie Cluzeau-Moulay.

Portrait Gilles Fert Journal Sud-Ouest 1.10.17

Article écrit par Christian Seguin le 01.10.18 pour Sud-Ouest

Le routard des abeilles

Éleveur de reines en Béarn, Gilles Fert court la planète jusqu’aux zones de guerre depuis trente ans, pour transmettre et défendre les abeilles.

Voyager relève de l’enfance. Les livres font des tours du monde et il leur doit tous ses départs. Quand il quitte son poste de dessinateur industriel au sud d’Alençon, avec son sac à dos, Gilles Fert, 21 ans, sait l’essentiel. On grandit dehors, pas de-dans. Il vient de découvrir, à la fin d’un article du journal « Ouest France », que l’on peut vivre de l’apiculture. Au Canada, entre l’Alberta et le Saskatchewan, un poste d’ouvrier lui apprend ce métier rude, dévastateur pour le dos, mais définitivement lumineux. Son retour en Normandie l’ancre dans la profession, la valise tout près. Sa deuxième expédition vers l’Australie et la Nouvelle-Zélande le spécialise dans l’élevage des reines, dont il devient l’un des pionniers en France. Le livre tiré de cette expérience fondatrice (lire ci-dessous) reste référent.

Le Béarn stratégique

Pourquoi Argagnon, en 1986, canton d’Artix et Pays de Soubestre ? Parce qu’un stage à Tarbes lui inocule le Sud-Ouest. Il ne voit pas le Béarn, mais la terre promise. Une place stratégique, à mi-chemin entre la montagne, la forêt landaise et le Gers cultivé. Les fleurs, l’altitude, climat et microclimats dessinent un royaume des miels monofloraux et de la transhumance des ruches.

Une conjonction tragique va changer la donne. Les essaims des arbres creux, la base de l’abeille française, se volatilisent. Un acarien, le Varroa destructor, les élimine au début des années 1980, au moment où se répandent de nouvelles molécules chimiques agricoles. Son engagement correspond au début du désastre. Ce qui change ? L’environnement tue les pollinisateurs. L’apiculture, jadis empirique, accessible aux amateurs, se transforme en discipline très technique, enseignée dans les lycées, car le recours à l’élevage est inéluctable. Il n’y a plus d’essaims à capturer. 30 % des cheptels d’élevage meurent et l’apiculteur passe son temps à repeupler, en affaiblissant la colonie mère, au détriment de la récolte. Ces dix dernières années résument l’échec permanent. Les pâles évolutions touchent le fléau de la monoculture, pas encore rompue par l’obligation récente des rotations. Elles signalent aussi avec plus d’insistance, dans l’enseignement agricole, le rôle capital de la butineuse. Mais la neutralisation du lobbying des pesticides tient toujours de l’utopie. Leur sur-utilisation persiste, sans que les éleveurs soient consultés sur l’autorisation de mise sur le marché.

A Argagnon, il produit 6 000 reines par an, vierges et fécondées, des cellules royales, expédie du sperme vers l’Amérique du Sud, cultive par insémination artificielle des «étalons». Sa ferme attire le monde (1). Passent ici scientifiques, professionnels, stagiaires français et étrangers, africains notamment.

Le technicien croit beaucoup aux vertus de son sac à dos. L’insecte glorifié depuis Aristote, symbole de la nature vulnérable et étendard de sa protection, s’impose aussi comme un outil contre l’exode sur les territoires dévastés par les conflits et les cataclysmes. Il permet notamment de maintenir des populations en zone rurale. Les agences européennes, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le ministère français de la Coopération envoient le formateur sur tous les fronts. L’Europe a besoin de miel. Il manque 30 000 tonnes chaque année en France.

LE PASSEUR

GILLES FERT, 60 ans, éleveur de reines, consultant international, a formé de nombreux apiculteurs dans le monde. Il enseigne également en France, et notamment à Saint-Pée-sur-Nivelle, au Pays basque. Présent dans les revues, il est l’auteur de « L’Élevage des reines », réédité depuis trente ans chez Rustica, et coauteur du « Petit Traité Rustica de l’apiculteur débutant », la bible de l’apiculture. Tout ce qu’il publie est écrit désormais avec son fils Paul, lancé sur ses traces.

Du Liban à l’Afghanistan

Il le vérifie : le varroa frappe partout, sauf en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française. Les molécules chimiques inondent la planète, à quelques exceptions près. La Syrie…avant la guerre, où les produits Monsanto demeuraient interdits, au même titre que le Coca-Cola. L’Afghanistan, où ils n’apparaissent pas pour des raisons économiques. La persistance des combats empêche l’agriculture d’évoluer. Il y retrouve les colonies de son enfance et un dynamisme introuvable dans les zones mécanisées. Dans la plaine de la Kâpâssâ, où 54 militaires français ont trouvé la mort entre 2004 et 2012, un interprète l’accompagne et une équipe se tient prête à l’évacuer. «Il suffit, dit-il, de ne pas marcher sur une mine en allant au rucher. »

En Amérique du Sud, où il se sent chez lui, iI abandonne l’auto-stop, devenu périlleux. Il s’installe au Mexique pour développer un artisanat bio sur l’Altiplano. On le voit au Nicaragua, au Pérou, au Chili, en Argentine, en Uruguay, mais aussi à Taïwan, aux Açores, à Madagascar, en Algérie et beaucoup dans la péninsule Ibérique. Parfois, comme tous les routards, il hésite à poursuivre la route. Sienne, en Italie, ou Brisbane, en Australie, le retiennent. La force d’Argagnon, ses six enfants et ses cours le ramènent. Le terreau de sa résistance est ici, même s’il a plus de notoriété à QuintanaRoo, dans le Yucatán, qu’à Pau.

Plus de 32 000 tonnes de miel en 1995, moins de 9 000 en 2016. Dans n’importe quelle production, un tel effondrement exigerait l’état d’ur- gence. Pas dans cette activité très minoritaire de l’agriculture, où 1 500 familles ne pèsent rien en termes électoraux. Une bulle de savon contre les multinationales et les gens qu’elles rétribuent pour communiquer et semer le doute.

Sauvés par la pollinisation

Gilles Fert regrette certaines démissions. « J’en veux aux chasseurs et pêcheurs, dont je suis. Ils constatent la même dégradation mais ne tirent jamais la sonnette d’alarme. En Europe, il n’existe pratiquement plus d’espaces propres. En analysant l’eau d’un lac de montagne, vous trouvez du Lindane, un insecticide interdit dans 50 pays, mais pas en Espagne. 40 % des pulvérisations remontent dans l’atmosphère et retombent avec les pluies. » Reste le voyageur confiant, naturellement tourné vers l’horizon. Au moment où l’apiculture vacille, jamais la substance sucrée n’a connu pareil engouement au sein de la communauté.

On va bientôt poser des ruches dans les sacristies et sous la table du Conseil des ministres. Depuis la vache folle, les consommateurs cherchent des refuges. « Une grosse machine ne s’arrête pas d’un coup. Mais les exploitants agricoles vont devoir s’adapter aux demandes d’un nouveau marché. Ils affrontent le terrible dilemme de vouloir maintenir les traitements en conservant les pollinisateurs dont ils ne peuvent se passer. Sans la pollinisation, nous n’existerions plus. Il nous faut affirmer que nous sommes agriculteurs spécialisés en abeilles, sortir de l’étiquette méprisante d’écolos que l’on nous colle, et continuer la concertation. »

Dans l’école de ses rêves, il y a une cantine bio, un coin de jardin pour les enfants et un temps d’éducation sur la diététique, le pollen, l’équilibre. La présence de Nicolas Hulot le rassure. « J’espère qu’il ne va pas partir. Il y a eu beaucoup de tort fait au dossier global de l’environnement par les intégristes de l’écologie, qui n’ont parlé à personne. » Et puis le passeur a transmis ses savoirs et son goût de l’humanité à l’un de ses fils, Paul, diplômé de Sciences Po, qui vient d’écrire un ouvrage remarquable de précision (2), préfacé par l’astrophysicien Hubert Reeves, sur cet insecte hors normes menacé de tous côtés, à qui nous devons tant.

Gilles Fert a installé un essaim dans la cloison de sa chambre. Trois décennies d’enfumoir lui ont laissé les poumons d’un fumeur. Un masque lui permet de respirer l’air très purifié des ouvrières, où flotte la propolis. C’est le privilège du faiseur de reines, qui refuse d’être un roi. Ils vieilliront ensemble, ici et ailleurs.

(1) www.apicultureaquitaine.fr

(2) «Abeilles, gardiennes de notre avenir», éd. Rustica.

Article complet à télécharger ici.